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Communiqué - Reconstruction de la filière nautique de Saint-Martin : La F.I.N. demande en urgence l'ouverture d'un crédit exceptionnel de 10 millions d'euros

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Durant le mois de septembre 2017, les ouragans IRMA et MARIA ont frappé de plein fouet l’île de Saint-Martin.

Comme elle s’y était engagée au salon nautique de Cannes, la Fédération des Industries Nautiques (FIN) a mené une première mission d’évaluation sur les conséquences économiques et sociales de l’ouragan IRMA sur le secteur nautique de Saint-Martin. Cette mission a été conduite par M. Guillaume Arnauld des Lions, Délégué général adjoint de la FIN.

Elle s’est déroulée du 1er au 10 octobre, en lien notamment avec l’association des professionnels du nautisme de Saint-Martin (METIMER). Le délégué de la FIN a rencontré plus de 50 chefs d’entreprises victimes du sinistre.

Au cours de sa mission, M. Arnauld des Lions a rencontré le Président de la collectivité territoriale M. Daniel GIBBS et le délégué interministériel à la reconstruction M. Philippe Gustin, ainsi que les représentants de la CCI et du MEDEF, les entreprises antillaises de gestion des déchets, des experts d’assurance et les services de l’Etat.

Toutes les entreprises ont été touchées : bâtiments démolis, pontons disloqués, équipements détruits, outillages hors service… Plus de 1000 bateaux de plaisance sinistrés, dont près de la moitié à l’état d’épave.

La filière nautique de Saint-Martin est aujourd’hui sinistrée à plus de 70%.

 

Une filière dynamique et créatrice d’emplois


La filière nautique saint-martinoise (partie française) est composée de 68 entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires de 95 millions € et emploient près de 400 salariés équivalent temps plein (ETP) (données 2016 – Etude Metimer / FIN).

Les deux tiers de ces entreprises interviennent dans le domaine de la location de bateaux de plaisance (avec ou sans skipper) et celui des activités nautiques (sport de glisse, plongée…).

Les autres entreprises interviennent dans les domaines de la réparation et de l’entretien des bateaux, la vente d’équipement et d’accastillage, le service ou encore la formation.

Elles sont localisées autour de 4 ports de plaisance, qui réalisent eux-mêmes un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros et emploient 25 salariés.

Ces entreprises, dont l’emploi n’est pas délocalisable, représentent un poids significatif de l’économie de l’île.

Elles génèrent également, ainsi que la clientèle qu’elles attirent sur place, d’importantes retombées indirectes sur l’économie et les emplois locaux (hôtellerie, restauration, achats divers).


Des besoins urgents à court terme


Malgré cet évènement tragique, la quasi-totalité des entreprises ont la volonté de reconstruire la filière et de redémarrer dès que possible leurs activités. La FIN et tous les professionnels de l’industrie nautique Française souhaitent porter la voix de ces entreprises et les accompagner pour trouver les réponses pour surmonter cette catastrophe au plus vite.

Si une partie des dégâts sera couverte par les assurances, les délais d’expertise et d’indemnisation seront longs, les niveaux de prise en charge souvent insuffisants pour permettre de reconstruire et d’équiper les entreprises à temps pour la prochaine saison.

Sans même chiffrer le coût de la flotte sinistrée, les dégâts sur les infrastructures et l’équipement des entreprises sont estimés à près de 18 millions €, les projections de pertes d’exploitation à 40 millions €.

L’activité est actuellement au point mort et aucun chiffre d’affaires ne peut être réalisé. Sans une aide d’urgence de l’Etat, la moitié des entreprises n’aura d’autre destin que de disparaitre.

Afin de permettre au secteur de passer ce cap difficile et de se reconstruire, la FIN demande l’ouverture d’un crédit exceptionnel de 10 millions d’€ dans le cadre du Projet de Loi de Finances (PLF) actuellement débattu au Parlement.

Cette enveloppe exceptionnelle permettra de pallier aux besoins les plus urgents, et notamment :

  • Contribuer aux premières mesures d’évacuation des épaves.
  • Achat d’outillages et d’équipements de base pour reprendre une partie de l’activité.
  • Remise en état de pontons, cales et matériels de manutention.
  • Compenser l’absence ou l’insuffisance d’assurances.

Cette aide d’urgence devra être accompagnée par des dispositifs permettant de maintenir dans l’emploi les salariés formés depuis plusieurs années et expérimentés, de favoriser le redémarrage des activités, de soutenir la trésorerie des entreprises (moratoire, report de charges, etc.)

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