La filière de l’Industrie et des services nautiques fait face à des enjeux stratégiques importants avec, au cœur de ses préoccupations, deux problématiques : attirer les publics vers ses métiers et les fidéliser.

Chaque année, 1500 postes sont à pouvoir, essentiellement des emplois d’opérateurs. Afin d’y remédier, la FIN travaille, d’une part, à mieux valoriser et mieux faire connaitre les métiers de la filière nautique - www.lequipenautiquerecrute.fr - et, d’autre part, à moderniser la formation, des jeunes mais aussi des adultes, afin qu’elle réponde mieux aux besoins concrets des entreprises.

A cet effet, la FIN s’est engagée dans la rénovation complète des diplômes de formation initiale de la filière maintenance nautique : le CAP et le Baccalauréat professionnel maintenance nautique. En parallèle, des travaux importants de transformation de six Certificats de Qualifications Professionnelles en Titres à finalité professionnelle viennent d’aboutir et sont en cours d’enregistrement au Répertoire National des Certifications Professionnelles RNCP.

Démarré en 2019 à la demande de la FIN, ce travail au long court marque l’aboutissement de trois années de collaboration entre la FIN, la Direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO), les inspecteurs de l’Education nationale et les professionnels. Grace à ces diplômes modernisés et à la qualité et à l’investissement des lycées professionnels et des Campus des métiers et des qualifications en Pays de la Loire et en Occitanie, la filière souhaite réduire les tensions qui existent aujourd’hui pour les métiers de mécanicien nautique et de technicien de maintenance nautique.

Ainsi, le 25 mai un séminaire organisé par la DGESCO au Lycée Rosa Luxembourg de Canet en Roussillon, réunissait des inspecteurs en charge de la rénovation des diplômes, des enseignants, des directeurs de formations professionnelles et technologiques, Nauticampus, la FIN ainsi que des professionnels (Grand Large Yachting, Chemins d’Océan, Armorique Diffusion, Mercury Brunswick Marine, Yamaha France, Les Canalous), pour évoquer les évolutions apportées à travers ces nouveaux référentiels attendus par l’ensemble de la profession et qui seront déployées à la rentrée 2023.

En outre, les principales évolutions de ces diplômes portent sur les compétences liées au montage et à l’entretien des équipements électroniques embarqués, l’appropriation des outils de gestion numériques et enfin une souplesse dans l’écriture des référentiels qui permettra aux enseignants d’adapter leur enseignement en fonction des évolutions en matière de nouvelles propulsions.

La prochaine étape est de pouvoir déployer de façon plus importante ces formations sur le territoire national pour pallier la pénurie de main d’œuvre rencontrée par les entreprises de la branche.