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L’industrie nautique et économie de l’usage

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Evolution du profil du plaisancier, nouveaux modes de consommation, changement des attentes… Les transformations du marché semblent impacter, bon gré mal gré, les métiers du nautisme. Si des précautions doivent être prises – pour ne pas encourager la concurrence déloyale notamment –, cette évolution pourrait représenter une source d’opportunités.

 

Avec un nombre de permis bateau en progression constante, le goût des Français pour la plaisance ne se dément pas. Pour autant, le nombre de nouvelles immatriculations a diminué sensiblement en dix ans. La faute à la crise certes, mais pas seulement disent les plaisanciers. Coûts d’achat et d’entretien, délais d’attente pour obtenir une place de port et évolution des pratiques sont cités…


Alors que le client historique est plutôt âgé, aisé, expérimenté et fidèle à son loisir, son port et sa marque, le nouveau client serait d’abord un consommateur. Il aurait, comme six Français sur dix, déjà goûté à l’économie collaborative – via des sites comme Airbnb, Blablacar, Uber, Zilok, ou Kiss Kiss Bank Bank – et il aurait été séduit par la sécurité des échanges et l’immédiateté des services. Une évolution des pratiques qui semblerait partie pour durer, puisque pour lui, comme pour huit Français sur dix, l’important serait désormais de pouvoir utiliser un produit, plus que de le posséder.


Certains entrepreneurs du nautisme ont d’ores et déjà misé sur cette tendance. Une dizaine de start-up ont en effet mis en place un système de location entre particuliers. D’autres se sont tournées vers la co-navigation et la co-propriété. Si le phénomène est balbutiant, des professionnels du nautisme envisagent que le fait de s’adapter à ces nouvelles tendances puisse dynamiser l’ensemble de la filière.


L’essentiel des métiers pourrait rester le même : la vente et l’entretien se feraient à destination de clubs ou de copropriétés, là où ils se destinaient auparavant à des particuliers. Quant aux besoins en équipement, ils pourraient même rapidement augmenter, car avec ces nouveaux services, c’est l’ouverture du nautisme à de nouveaux publics qui est en jeu.


Alors que les Français ont affirmé au cours des sept dernières années leur goût pour la plaisance avec une augmentation globale de 34% du nombre de permis bateau délivrés, l’industrie nautique française pourrait donc avoir intérêt à réfléchir à la meilleure façon de prendre en compte ces nouveaux usages.

 

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