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La fibre de lin, une petite révolution dans la conception des bateaux ?

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Il y a quelques jours, IDB MARINE a mis à l'eau un Mojito 888. Jusque-là, rien de très neuf. Ce modèle, élu voilier de l'année en 2015 par Voile Magazine, est commercialisé depuis 2014. Sauf que ce Mojito 888 ou plus exactement ce "Virgin Mojito 888" est le 1er modèle d'une nouvelle série conçue en fibre de lin.

Cette matière a de nombreux avantages. Sa poussière n'est pas agressive contrairement à la fibre de verre. Le matériau n’est pas importé. La fibre est cultivée et tissée en France. Surtout, il s'agit d'une ressource renouvelable.

Pour aller plus loin dans l’éco-conception, le chantier s'est également tourné vers le liège pour remplacer le polyester ainsi que de la mousse PET, une mousse recyclable produite à base de bouteilles en plastiques. Côté moins, le chantier indique un léger surpoids de 50kg ainsi qu’un prix catalogue 5% plus élevé par rapport à la version en fibre de verre.

Interviewé sur le site letelegramme.fr, Denis Bourbigot (gérant du chantier IDBmarine) explique que les avantages de cette technologie devraient permettre d'en faire croitre les volumes de commande et donc d'en baisser les coûts. On peut aussi imaginer que les processus de fabrication pourront être optimisés au fur et à mesure à condition, évidemment, que le modèle trouve sa place sur le marché des voiliers et que sa fiabilité soit éprouvée dans le temps. 

Quoi qu'il en soit, ce lancement marque l'arrivée d'une nouvelle solution extrêmement intéressante dans l'éco-conception des bateaux, problématique désormais centrale au sein des chantiers et pour l’ensemble des acteurs de la filière.

 

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