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Les ports boostent l’économie locale

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De nombreuses enquêtes le confirment : les communes à proximité d’un site portuaire engrangent davantage d’activité et de recettes que les autres, et bénéficient aussi d’une plus grande attractivité.

Échanges commerciaux, clubs sportifs, activités touristiques et balnéaires… La présence d’un port génère à l’évidence de la richesse et de la croissance, mais celles-ci restent difficiles à mesurer de façon objective. Plusieurs études récentes ont cependant confirmé ce que tout le monde savait intuitivement : "c’est un véritable poumon économique, se réjouit Sylvie Logie, chef de projet plaisance au Syndicat mixte de la Côte d’Opale. Cela représente environ 210 millions d’euros de recettes par an, dont 170 millions pour les entreprises", d’après une enquête sur la filière nautique en cours de finalisation.

Les impacts économiques peuvent être directs ou indirects. En Pays de la Loire par exemple, "nous avons estimé à 17 millions d’euros les retombées annuelles directes d’un port de 800 places, rapporte Emmanuel Jahan, directeur des ports et de l'économie du littorale à la CCI de Nantes. En nous basant dans un second temps sur un chiffre généralement admis de 150 € de revenus par bateau et par nuitée, liés aux dépenses dans les commerces et les restaurants par exemple, nous estimons les retombées d’ensemble à 180 millions d’euros."


Hausse de l’immobilier


Ces retombées indirectes peuvent d’ailleurs affecter des secteurs inattendus, comme le prix de l’immobilier. Dans le Morbihan, une étude a été menée pour comparer les prix dans des communes similaires, les unes ayant un port et les autres non. "Les écarts sont de 23 % en moyenne, résume Jean-François Thomas, chargé d’affaires au Conseil général du Morbihan. Sur certaines communes, il peut même atteindre 55 %, par exemple entre la Trinité-sur-Mer et Carnac."

Autre exemple : l’emploi. Dans le Languedoc-Roussillon par exemple, "environ 6300 emplois à temps plein sont créés grâce à la présence de ports", estime Serge Pallares, président de l'Union des Villes Portuaires de la région. Dans l’hôtellerie, la restauration, les métiers de service… Et le tourisme notamment : "les trois quarts des personnes que vous croisez sur un port de plaisance n’ont pas de bateau", note à cet égard Emmanuel Jahan. Pour Serge Pallares, "le développement d’un tourisme bleu est un enjeu essentiel de croissance d’ici à 2020, nous devons miser à plein sur ce secteur". D’où l’importance, d’ailleurs, de dialoguer avec les acteurs locaux. "À nous de convaincre les décideurs publics", insiste Sylvie Logie.

 

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