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Ports de plaisance : les nouveaux chantiers de l’écologie

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Les initiatives se multiplient aux quatre coins de la France pour inscrire les sites portuaires dans une démarche environnementale.

Les ports de plaisance se mettent à l’heure verte, car tous sont confrontés à la nécessité de devenir plus propres. L’Union des Ports de Plaisance de Provence-Alpes-Côte d’Azur (UPACA) a déployé dans toute la région le label port propre - puis une norme de gestion environnementale certifiée par l’AFNOR - valorisant les sites qui engagent des mesures de protection de l’environnement. « Les sites doivent établir un diagnostic, détaille Véronique Tourrel, déléguée générale de l’UPACA, puis rénover les installations et l’équipement de façon adaptée, et enfin sensibiliser le personnel et les usagers. » 90 % des ports de plaisance de PACA sont engagées dans cette démarche depuis janvier 2015.


Gestions des eaux noires et usées


En Bretagne, la Compagnie des ports du Morbihan (CPM) a opté pour le label Gold Anchor, qui évalue à la fois le respect environnemental et la qualité de service des sites. « Nous mettons en place de nouvelles aires de carénage et proposons des forfaits attractifs pour décourager les pratiques “sauvages” », donne en exemple Arnauld Devys, directeur adjoint de la CPM. Les installations des douze ports sont également en cours de renouvellement : de nouvelles pompes à eaux noires et usées sont régulièrement installées et mises gratuitement à la disposition des plaisanciers.

La gestion de ces eaux est également un enjeu dans le fluvial. « Nous devons mettre en place des systèmes linéaires, prévient Alfred Carignant, représentant des loueurs fluviaux pour la FIN. Si votre réservoir à une capacité de trois jours, il faut des déversoirs à distance adaptée. » Les acteurs du fluvial sont également mobilisés pour moderniser les flottes, par exemple en concevant des moteurs électriques ou à zéro émission de carbone.


Tous responsables


Autant d’initiatives essentielles, mais qui ne règleront pas à elles seules le problème de la pollution des ports. « Nos enquêtes montrent qu’environ 1 % des déchets proviennent de l’activité portuaire elle-même, rappelle Véronique Tourrel. Le reste vient des communes avoisinantes et de la région. » Néanmoins, ce faible pourcentage est composé de produits parfois extrêmement toxiques, comme des hydrocarbures ou des huiles de moteur.

Les plaisanciers ont aussi un rôle à jouer, ce pourquoi la sensibilisation des usagers aux bonnes pratiques est totalement intégrée aux initiatives environnementales. Des collectifs et associations les incitent à utiliser les systèmes de pompe, les aires de carénage, ou encore à procéder au tri sélectif, et plus généralement à adopter une attitude responsable sur les ports. « Nous avons tous intérêt à lutter contre cette pollution pour que les bassins soient propres », insiste Véronique Tourrel.

L’Etat et les grands acteurs du nautisme et de plaisance mobilisés : le Concours national pour des ports de plaisance exemplaires

Dans la continuité du programme appel à projet pour des ports de plaisance exemplaires, le ministère du Développement durable a créé un Concours national pour des ports de plaisance exemplaires pour l’amélioration des capacités d’accueil des ports de plaisance et des services proposés aux plaisanciers en partenariat avec le Conseil supérieur de la navigation de plaisance ;

Voies navigables de France ; Atout France ; l’Association nationale des élus du littoral ; la Fédération française des ports de plaisance ; l’Association des ports de plaisance de l’atlantique et la Fédération des industries nautiques.

De 2009 à 2011, le programme Appel à projet pour des ports de plaisance exemplaires, en partenariat avec la Fédération des industries nautiques, a permis de soutenir les études préalables de 30 projets portuaires, fluviaux ou maritimes, conciliant recherche de nouvelles capacités d’accueil des bateaux et intégration environnementale.

Le concours national pour des ports de plaisance exemplaires constitue une nouvelle étape, avec le même objectif d’améliorer les capacités d’accueil des ports de plaisance et les services proposés aux plaisanciers.

Pour être primés, Les projets devront :

  • favoriser l’exemplarité et l’innovation, en matière d’intégration environnementale, de développement durable et du territoire. Les projets doivent notamment explorer des solutions émergentes en matière d’infrastructures portuaires ou d’accessibilité à la mer ;
     
  • favoriser l’émergence de nouvelles pratiques écoresponsables ;
     
  • répondre aux besoins des pratiques de plaisance ne nécessitant pas d’infrastructures lourdes.


Les premières distinctions seront décernées au Nautic 2015.

 

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