L’hydrodynamie des foils en milieu marin : un sujet de thèse pas si courant. Pourtant, les perspectives ouvertes par Malik Spahic, doctorant à l’Université de Bretagne-sud, sur les foils "intelligents" pourraient bien redonner des ailes à tout un pan de la filière nautique.

"Actuellement, les voiliers de courses, par exemple, ne peuvent voler qu’à partir d’une certaine vitesse et seulement avec un certain angle d’attaque, une des idées de la thèse, c’est que le foil puisse changer de position tout seul", explique ainsi Malik Spahic.

Un foil intelligent qui pourrait également, à basse vitesse, changer de forme lors d’un champ de pression pour diminuer les frottements qui font perdre en performance. La thèse travaille aussi sur les bords de fuite. "À haute vitesse, ils se baissent, se cambrent ce qui leur permet de se surélever, mais une fois en haut, il faut y rester alors le but c’est d’optimiser la forme pour qu’elle permette de rester en l’air".

Des perspectives également applicables aux petits bateaux à moteur qui constituent l'essentiel des unités produites et commercialisées. Charge alors aux entreprises du secteur, et elles sont nombreuses dans la région lorientaise (surnommée d'ailleurs la "Sailing Valley"), de travailler sur les applications industrielles qui pourraient être dégagées de ces travaux de recherche.

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